mercredi 23 août 2023

Rentrée littéraire 2023 : la nouvelle édition d"Un petit prince au pays des mollahs"

La fin de l’été approche, et la rentrée littéraire débute. la nouvelle édition de  livre BD "Un petit  prince au pays des mollahs" sera disponible à partir du 16 septembre 2023 aux éditions  S-Active !

Découvrez les points de vue des éditeurs :


Vif et curieux, dès sa tendre enfance, audacieux et déterminé à l’aube de son adolescence, le jeune Ahmad est animé par des idéaux de liberté, de partage et d’égalité, idéaux qu’il souhaite faire connaître un jour à son pays et à son peuple. Intrépide, il s’engage dans une longue et difficile lutte, au péril de sa vie car il doit faire face à la violence du régime des mollahs.

 

Ce témoignage est dédié aux 30000 jeunes iraniens, souvent détenus depuis l’âge de 13 ou 14 ans qui ont péri lors des exécutions massives et des disparitions forcées de 1988, et à tous ceux qui une nouvelle fois se lèvent pour faire tomber un régime tyrannique.

 

"Un livre si profondément émouvant. Ahmad est l’honneur de l’humanité."

Jean Ziegler, écrivain, membre du comité consultatif du conseil des droits de l’homme des Nations Unies


 


« Ce récit est un indispensable. Voilà un biopic marquant ! »

 

 HUFFINGTONPOST

 

« une bande dessinée différente des autres …/… un sujet toujours d'actualité »

 

BLASTING NEWS

 

« Des images et des phrases simples pour raconter la page la plus sombre » de l’Iran …/… « Cette bande dessinée est également très pédagogique»

 

 IO Presse T.R

 

« Les premières victimes de l’intégrisme au nom de l’Islam sont les musulmans eux-mêmes »

 

ENTREPRENDRE

 

« un profond sentiment de révolte, d’impuissance face à l’intolérable »

 

                                                                              20 Minutes

 


lundi 14 août 2023

Ahmad Raouf Basharidoust, victim of 1988 massacre

published by   iran-hrm.com 


Ahmad was only 16 years old in 1980, when he was arrested by the Revolutionary Guard Corps (IRGC) in Rasht for the first time. 

Between 1980 to 1981 he was arrested and tortured several times for having participated in meetings of the People’s Mojahedin Organization of Iran (PMOI), the democratic opposition to the mullahs. 

In 1982 he was arrested at his home in a raid by the IRGC forces in Rasht, an important city located on the shores of the Caspian Sea.

samedi 5 août 2023

En mémoire de ma mère

par Massoumeh Raouf

 Le 6 août 1984 (15 Mordad 1363), ma très chère maman nous a quittés pour rejoindre l’éternité. Je n'ai jamais eu la chance d'aller sur sa tombe, de déposer des fleurs et de lui parler. Mais elle est toujours vivante en moi.

Après mon évasion, le régime des mollahs a arrêté, emprisonné et jugé ma mère qui était malade d’un cancer. Elle est morte quelques mois après sa remise en liberté à l’âge de 43 ans le 6 aout 1984.

Ma mère s’appelait Fatimeh Seighali. Au début des manifestations populaires contre le régime du Chah à Racht, ma mère a participé à nos côtés aux mouvements protestataires. Après la révolution, avec mon activité politique, elle a également fait la connaissance de l’OMPI et selon elle, a donné son cœur à Massoud Radjavi. Petit à petit, elle est devenue l’une des figures familières des mères sympathisantes de l’OMPI à Racht. Maman, que mes camarades appelaient «mère Raouf», participait à toutes les activités militantes. De la collecte d’aide financière à la distribution de publications dans les villages environnants, de la visite aux familles des prisonniers politiques à la tenue de rassemblements de protestation devant les prisons, de la divulgation des méfaits du régime au soutien des Moudjahidines, face aux attaques brutales des hommes armés et des fous des mollahs. Elle a mis sa vie, sa maison et tous ses biens au service des Moudjahidines.

Pour nous – mes frères et moi – dès notre enfance, maman a symbolisé l’amour et l’abnégation, et c’est d’elle que nous avons appris nos premières leçons d’honnêteté, de loyauté et d’humilité. Après la révolution et pendant la lutte contre les mollahs au pouvoir, elle est devenue notre camarade d’armes, notre plus grand réconfort et soutien, en d’autres termes «l’amie des jours difficiles»....


Le 8 avril 1984, avant de quitter Téhéran pour le Kurdistan, grâce au réseau de résistance, j’ai appelé ma mère pour lui dire «au revoir». Je ne savais pas que c’était la dernière fois que j’entendrais sa voix. Elle était très heureuse de cette nouvelle. Je peux encore entendre le murmure et le son de sa douce et belle voix dans mes oreilles : «Allez, bonne route. Que Dieu soit avec toi!»

Le 19 avril 1984, j’ai traversé la frontière irano-irakienne. J’ai gagné d’abord le Kurdistan iranien avant de rallier le Kurdistan irakien à cheval, grâce à l’aide des Kurdes iraniens sympathisants de la résistance. Quelques mois plus tard en Irak, j’ai reçu une lettre de mon frère Mahmoud qui m’écrivait :

«La grande âme de maman a quitté son petit corps faible et a rejoint l’éternité».

Que son âme soit en paix. Sa mémoire sera toujours vivante dans mon cœur. On s’en souviendra dans l’histoire de l’Iran. 


Dans mon livre "Évasion de la prison d'Iran" je rendre hommage à ma mère pages 154-164.