article publier en Oise-Hebdo le 23-03-2022
Massoumeh Raouf,
réfugiée iranienne après avoir réussi à s'évader d'une prison de haute sécurité
où elle était enfermée, juste à cause de ses idées.
L’avantage de ce type salon du
livre est de pouvoir converser directement avec les auteurs, leur acheter leurs
oeuvres et les faire dédicacer dans la foulée.
L'occasion aussi de découvrir des
tranches de vie au parcours parfois saisissant. Pour exemple, le témoignage
touchant de Massoumeh Raouf, autrefois journaliste en Iran.
« Ce sont des intégristes de la pire espèce, responsables de massacres de 30 000 prisonniers politiques dont on n’a pas le droit de parler dans le pays et dont on ne sait même pas où sont enterrées les victimes», martèle-t-elle.
Dans un livre-document “ Évasion de la prison d’Iran” sorti en janvier, elle rapporte comment elle s’est évadée de prison au bout de 8 mois alors qu’elle est toujours sous le coup d’une condamnation à 20 ans d’enfermement.
Dans la BD “un petit prince au pays des mollahs”,
elle raconte l’histoire de son frère cadet, exécuté lors du massacre évoqué
plus haut. Malgré ces dures épreuves justifiées par une utilisation dévoyée de
l’Islam, Massoumeh n’a pourtant pas tourné le dos à la religion, elle continue
d’arborer un voile qui lui couvre les cheveux, on lui demande pourquoi : « la
religion comme je la pratique est symbole d’espoir, de paix. Voilà quelle est
ma religion. Ce n’est pas celle de ces mollahs qui leur sert d’excuse pour
exercer une dictature sanguinaire, il ne faut pas mélanger les deux. »
Aujourd’hui réfugiée politique, elle continue de
mener le combat en dénonçant les agissements du gouvernement à distance. « Les
contacts avec le pays sont très compliqués, mais je continue à me battre pour
eux », clôt-elle.
Evasion de la
prison d’Iran et un petit prince au pays des Mollahs, aux éditions Balland.
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