L’Iranienne Massoumeh Raouf Basharidoust et la Libanaise Hoda Aouad Sharkey seront à la bibliothèque de l’hôtel de ville ce samedi 14 janvier de 16 h 30 à 18 h 30.
En 1988, son frère cadet est
exécuté comme des milliers d’autres prisonniers politiques iraniens ; le
nombre exact de victimes demeure inconnu. Pour lui rendre hommage, elle a écrit
une bande dessinée, Un petit prince au pays des mollahs.
Massoumeh Raouf Basharidoust se bat toujours pour faire traduire en justice les
auteurs de ce massacre. À Clermont samedi, elle parlera de sa vie et de son
combat, loin d’un pays au cœur de
l’actualité depuis
la mort en détention de l’étudiante Mahsa Amini, qui a déclenché un mouvement
de contestation, réprimé par le pouvoir.
La seconde femme invitée est
Hoda Aouad Sharkey, 64 ans. Une Libanaise qui a publié un
livre-témoignage, Robes de soi : au fil d’une guerre, recoudre
une vie. Elle y parle de son pays natal en exhumant d’une valise-témoin
les robes rappelant les souvenirs joyeux de sa vie ; son engagement auprès
des plus démunis ; les drames engendrés par la guerre civile dans les
années 1975 à 1990 où la mort était banalisée, laissant un Liban exsangue.
C’est ce qui a obligé Hoda Aouad-Sharkey à l’exil en France en 1983, où il lui
fallut réapprendre à vivre et s’intégrer dans un pays inconnu pour elle, si ce
n’est par sa littérature qu’elle affectionne. La terrible explosion d’août 2020
au port de Beyrouth renvoie à cette période sombre où seule la survie
importait. Quid de l’avenir de ce pays doublement meurtri ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire