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jeudi 4 décembre 2025

Table Ronde : La plume muselée – La Journée internationale des écrivains en prison à Sceaux


 L'Association Européenne des Étudiants en Droit de Sceaux (ELSA Sceaux) a organisé une table ronde percutante à l'occasion de la Journée internationale des écrivains en prison.

L'événement s'est tenu le mercredi 26 novembre 2025 de 18h à 20h en salle Imbert de la Faculté Jean Monnet à Sceaux (92330).

 Les intervenants

Les échanges ont bénéficié de l'expertise de deux invités, dont les parcours soulignent l'importance de la liberté d'expression :

  • Mme Masoumeh Raouf : Ancienne journaliste et ex-prisonnière politique du régime des mollahs en Iran. Arrêtée en 1981 et condamnée à 20 ans de prison, elle est parvenue à s'échapper après seulement huit mois de détention. Le public a pu découvrir son histoire à travers son ouvrage, « Évasion de la prison d'Iran ».

  • Mr. Walid Bourouis : Journaliste et formateur en Éducation aux Médias et à l'Information (EMI). Diplômé de l'Institut de Presse et des Sciences de l'Information et de l'École Politique de Tunis, il intervient aujourd'hui auprès de publics variés, notamment en milieu scolaire et carcéral.


Les témoignages au cœur des débats

Les interventions et la session de questions-réponses ont été chaleureusement accueillies par les étudiants présents, qui se sont montrés très sensibles aux thèmes abordés.

Masoumeh Raouf a notamment livré un témoignage poignant sur la situation des écrivains incarcérés en Iran. Voici un extrait de son discours :

« Chers étudiants en droit,

Aujourd’hui, je veux attirer votre attention sur une situation très grave. Elle touche non seulement la littérature, mais aussi les bases du droit international des droits de l’homme. En Iran, écrire est devenu un acte dangereux aux yeux de l’État.

D’après un rapport récent sur le début de l’année 2025, la pression juridique et sécuritaire contre les écrivains et les poètes s’est fortement intensifiée. L’Iran est maintenant le deuxième pays au monde qui emprisonne le plus d’auteurs, et le premier pour les femmes écrivaines.

Quelques chiffres : en seulement quatre mois et demi, au début de 2025, au moins 19 écrivains et poètes ont été arrêtés ou convoqués sans raison valable. Et il ne s’agit pas de simples arrestations. Beaucoup subissent la torture, l’isolement prolongé, et parfois même des condamnations à mort.

Il faut aussi comprendre que ces événements ne sont pas nouveaux. Ils s’inscrivent dans des années de répression continue. De nombreux auteurs sont en prison depuis longtemps, simplement pour avoir pensé ou écrit.

Je pense à Golrokh Ebrahimi Iraee. Elle a été condamnée pour un roman sur la lapidation… un roman jamais publié, retrouvé seulement dans ses brouillons. C’est une violation totale de la liberté de conscience.

N’oublions pas non plus Baktash Abtin, poète et membre de l’Association des écrivains iraniens. Il est mort en détention, victime d’une négligence médicale volontaire. Son histoire montre qu’en Iran, une peine de prison peut se transformer en peine de mort.

Aujourd’hui, le cas le plus inquiétant est celui de Peyman Farah-Avar, un poète de Gilan, ma région, de la ville de Rasht. Le 6 avril 2025, il a été condamné à mort pour avoir écrit des poèmes et dénoncé la destruction de l’environnement.

C’est un précédent terrifiant : la liberté d’expression devient un crime passible d’exécution.

D’autres écrivains sont aussi lourdement punis :

  • Sarveh Pourmohammadi, écrivaine kurde, condamnée à 5 ans de prison.

  • Cinq écrivains à Abadan, condamnés ensemble à plus de 10 ans.

  • Faramarz Se-Dehi, membre de l’Association des écrivains, condamné à presque 2 ans pour « propagande » et « insulte au Guide suprême ».

En tant que juristes, vous devez voir les violations graves de la procédure. Je les ai moi-même subies :

  1. Pas d’avocat : beaucoup n’ont pas le droit de choisir leur avocat, ce qui viole les normes internationales.

  2. Accusations vagues : les tribunaux utilisent des termes flous comme « guerre contre Dieu », « propagande contre le régime » ou « insulte aux sacro-saints » pour criminaliser toute critique.

  3. Torture : des poètes comme Mokhtar Alboushokeh et Adnan Abbadi ont été torturés si violemment que leur vie est aujourd’hui menacée, uniquement pour obtenir des aveux.

Pour conclure : ce qui se passe en Iran est une attaque contre la mémoire et la vérité d’un pays. Quand dire la vérité devient un crime puni de mort, le système judiciaire cesse d’être un système de justice : il devient un outil de répression. »

mercredi 3 décembre 2025

Avec Massoumeh RAOUF, femme de courage et de parole, qui a transformé l’horreur en témoignage et en combat.

 par Sonia Bévillard 



👧🏽​ Née en 1961 au nord de l’Iran, Massoumeh grandit dans une famille de classe moyenne où sa mère lui transmet que l’éducation et l’indépendance sont les clés de la liberté. Adolescente, elle s’éveille à la politique et s’oppose au régime autoritaire du Shah. L’année de son bac, elle rejoint les manifestations de la révolution de 1979, pleine d’espoir pour un avenir démocratique.


💔​ Mais l’arrivée au pouvoir de Khomeini brise cet espoir et elle rejoint des mouvements contestataires. En septembre 1981, à seulement 20 ans, elle est arrêtée pour ses convictions. Torturée, emprisonnée sans procès pendant huit mois, elle découvre la brutalité du régime. Son frère connaîtra un destin encore plus tragique : détenu comme prisonnier politique, il sera exécuté en 1988 lors du massacre de milliers d’opposants, une plaie qui ne s’est jamais refermée.


🔓 Massoumeh refuse pourtant de se résigner. En mai 1982, elle organise et réussit une évasion audacieuse, lors de laquelle elle escalade un mur de 4m de hauteur. En 1984, elle parvient à fuir l’Iran et trouve asile en France. Commence alors une nouvelle vie, faite de défis, d’adaptation, mais aussi d’une détermination intacte : continuer à lutter pour la liberté de son pays.


✍🏽​ En France, elle devient écrivaine et conférencière. Elle choisit le français pour témoigner de son histoire et dénoncer les crimes du régime iranien. Elle publie plusieurs ouvrages puissants, dont « Un petit prince au pays des mollahs » en hommage à Ahmad son frère cadet et « Évasion de la prison d’Iran », où elle raconte l’enfer carcéral et la force de la résistance. À travers son blog, ses interventions dans des salons du livre, ses conférences, elle porte haut la voix de celles et ceux qui n’en ont plus.


💪🏽​ Membre du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), parlement en exil, elle soutient le plan pour les libertés et les droits des femmes dans l’Iran de demain.


🙏🏽​ Elle incarne le courage, la résilience et la fidélité à ses idéaux. Elle est la preuve qu’on peut transformer la douleur en énergie de combat, et le silence imposé en une parole libératrice.

💬 Sa citation fétiche : « Femmes, résistance, liberté ! », le slogan du mouvement dont elle fait partie.


🌱 Sa philosophie : Résister aux obstacles, franchir les murs.

❓Pourquoi Massoumeh m’inspire ?
✅ Pour sa force inébranlable face à la violence et à la perte.
✅ Pour son choix de témoigner, encore et toujours, malgré la douleur.
✅ Pour sa foi en l’avenir et en la liberté de son peuple.
💪​Chaque femme qui ose s’affirmer ouvre la voie aux autres.
Ensemble, créons un monde où chacune prend la place qu’elle mérite !
✍️​Prête à écrire votre propre histoire ? 💬 Discutons-en ! www.joyeuxlundi.com
🙋🏻‍♀️Je suis Sonia Bévillard, fondatrice de Joyeux Lundi !
🙋🏻‍♀️ J’accompagne des femmes dans leur développement professionnel

jeudi 27 novembre 2025

15em édition du salon du livre de Migennes (Yonne), le 23 novembre 2025

 Salon du Livre organisé par la médiathèque Louis-Aragon de Migennes accueillant une centaine d'exposants (romanciers, éditeurs, auteurs de BD et associations culturelles) a été un succès ce dimanche 23 novembre.  


L'inauguration de cette édition a été marquée par la présence de François Boucher, maire de Migennes, et de son adjointe à la culture, Delphine Durieux, venus soutenir l'événement devant de nombreux Migennois.



Un temps d'échange privilégié a eu lieu entre M. Boucher, Mme Durieux et l'écrivaine iranienne Massoumeh Raouf. Ils ont exprimé leur soutien à ses activités, soulignant ainsi l'importance de la diversité culturelle et des voix internationales.

De plus, l'interview de Massoumeh Raouf sur scène par l'animateur Dominique Perreau a été l'un des temps forts. Cet échange passionnant, chaleureusement applaudi par le public, a enrichi les discussions entre les exposants et les visiteurs.



Iran. Une prisonnière politique condamnée à mort en dix minutes

 Par Massoumeh Raouf, publié le 19/11/2025 sur https://www.oeil-maisondesjournalistes.


Détenue à la prison de Lakann à Rasht, Zahra Shahbaz Tabari a été condamnée à mort pour rébellion au terme d’un procès expéditif. Les autorités iraniennes lui reprochent sa participation au mouvement « Femme, Resistance, liberté. »

Avec plus de trente ans de carrière au service de l’administration du Guilan, Zahra Shahbaz Tabari, 67 ans, est aujourd’hui une ingénieure à la retraite. Elle a été arrêtée le 17 avril 2025 (28 Farvardin 1404) par des agents de sécurité, sans mandat de perquisition ni d’entrée à son domicile de Rasht. Le processus qui a mené à sa condamnation est une description accablante d’un déni de justice, selon les notes manuscrites de la détenue. Le 4 octobre, la séance de la première chambre du tribunal révolutionnaire de Rasht est présidée par le juge Ahmad Darvish-Goftar.

lundi 17 novembre 2025

2ᵉ Édition du Salon du Livre de Neuilly-sur-Marne, le 15 novembre 2025

La deuxième édition du Salon du Livre de Neuilly-sur-Marne s'est déroulée le 15 novembre 2025 à l'Hôtel de Ville. Organisé en partenariat avec le Lions Clubs International, cet événement a rassemblé des auteurs de genres variés.

 


Massumeh Raouf, écrivaine iranienne et participante au Salon, y présentait notamment ses livres.  Elle a été chaleureusement accueillie par Mme Rabia EFTEKHARI, Adjointe au Maire déléguée à la Culture de Neuilly-sur-Marne.

Parmi les temps forts de cette journée, l'écrivaine a eu l'honneur de rencontrer M. Thomas Portes, Député de la Seine-Saint-Denis, ainsi que sa suppléante, Mme Aziza Nouioua.  Cet échange avec le Député Portes a été particulièrement constructif et s'est conclu par une photo souvenir.

 


Un grand merci au Lion’s Club pour leur accueil chaleureux. Une reconnaissance particulière également à Madame Christa Mallet, cheville ouvrière de l’événement, ainsi qu’à son équipe de bénévoles sans qui rien n’aurait été possible.


 

mardi 4 novembre 2025

5e édition du Salon du Livre du Neubourg , le 02 novembre 2025


 Lors du Salon du Livre 2025, la Maire Isabelle Vauquelin a salué l’auteure iranienne Masoumeh Raouf, engagée pour la liberté d’expression et les droits des femmes.


Ce dimanche 2 novembre 2025, Le Neubourg a une fois de plus prouvé que la littérature a toute sa place au cœur de la vie locale. La cinquième édition du Salon du Livre a rassemblé auteurs, lecteurs et passionnés autour d’une même envie : partager les mots, les idées et les émotions.

Tout au long de la journée, Madame Isabelle Vauquelin, Maire du Neubourg, et ses adjoints ont parcouru les allées du salon, saluant les auteurs et échangeant avec le public. Leur présence constante a donné à l’événement une atmosphère conviviale et pleine d’attention.
Cette proximité, rare et précieuse, a largement contribué à la réussite du salon.


Parmi les invités, Masoumeh Raouf a rencontré un bel accueil. Son espace a attiré de nombreux visiteurs venus découvrir ses livres et dialoguer avec elle. L’auteure a su toucher le public par la sincérité de son approche et la profondeur de ses récits.
En rendant visite à Masoumeh Raouf, Madame la Maire et ses adjoints ont exprimé leur solidarité avec son engagement pour la liberté d’expression et avec la lutte courageuse des femmes iraniennes pour la démocratie et la dignité.

Un grand merci à l’équipe municipale, à Bruno Amato et à tous les organisateurs dont le travail  ont permis à cette édition de rayonner.


#SalonDuLivre #LeNeubourg #MasoumehRaouf #Culture

mardi 28 octobre 2025

1er salon du livre de la Ville des Andelys (Eure) , le 26 octobre 2025

La Direction de la Culture et du Patrimoine des Andelys a organisé, ce dimanche 26 octobre 2025, le 1er Salon du Livre de la Ville.


 Trente-six auteurs étaient présents pour rencontrer le public et partager leurs ouvrages lors de cette journée placée sous le signe de la découverte et de l’échange.


Dans son discours d’ouverture, Jean-Paul Lefebvre-Filleau, commissaire du salon et chargé de la sélection des auteurs, a déclaré à propos de la présence de Massoumeh Raouf :

« Elle incarne le courage et la détermination pour la liberté et la justice en Iran. Elle a signé un excellent livre, Évasion de la prison d’Iran. Arrêtée, emprisonnée puis évadée de son pays. »

 


 

Lors de l’ouverture officielle, M. Frédéric Duché, vice-président du Conseil départemental de l’Eure et maire des Andelys, a échangé avec Massoumeh Raouf, écrivaine et militante des droits humains en Iran, et lui a témoigné son soutien dans son combat pour la liberté et la justice.

Le programme du salon proposait plusieurs cafés littéraires autour de thèmes variés. À 16 h, Massoumeh Raouf, récemment distinguée par la Société des Auteurs et Artistes Francophones (SAAF), a animé un café littéraire intitulé « Mon évasion de la prison d’Iran ». Elle y a partagé son parcours personnel et politique, ainsi que son engagement pour la démocratie et les droits humains en Iran.

Son échange avec le public, très suivi et chaleureux, a permis d’aborder des sujets essentiels tels que la répression des femmes en Iran et la nécessité de la résistance face aux dictatures.


Ancienne journaliste et ex-prisonnière politique, Massoumeh Raouf a relaté dans son livre Évasion de la prison d’Iran (Éd. Balland) son expérience d’incarcération et son évasion après huit mois de détention. Dans son autre ouvrage, Un petit prince au pays des mollahs (Éd. S-Active), elle rend hommage à son frère cadet, Ahmad, exécuté lors du massacre des prisonniers politiques en 1988.


Cette première édition du Salon du Livre des Andelys a ainsi mêlé littérature, mémoire et engagement, laissant au public l’image d’une journée inspirante et porteuse d’espérance.


La participation de Massoumeh Raouf a par ailleurs été largement relayée par les médias locaux, notamment sur le site Actu.fr et dans le journal L’Impartial.





lundi 20 octobre 2025

A Voice of Defiance: Escape from Iran’s Prison — Massoumeh Raouf’s Powerful Memoir Now Available on Amazon


By Sia Rajabi
 
There are books you read — and then there are books that change the way you see the world. Escape from Iran’s Prison by Massoumeh Raouf is one of those rare stories that burns with truth, courage, and an unshakable belief in freedom.


In this gripping memoir, Massoumeh Raouf — an Iranian writer and activist now living in exile in France — takes us inside the walls of one of Iran’s most feared prisons. She writes not as a victim, but as a witness to a time and system built to silence people like her. What she endured — and how she ultimately found the courage to escape — reveals the extraordinary resilience of those who refuse to surrender their voice.


But this book is more than just a personal story of survival. It is a window into the hidden struggles of countless Iranians who continue to fight, often at great risk, for basic human rights and dignity. Through Raouf’s words, readers around the world can understand — and stand with — a people whose bravery too often goes unseen.


Winner of the 2025 Silver Literary Medal from the Société des Auteurs et Artistes Francophones (SAAF), Escape from Iran’s Prison has been praised for both its literary power and its unflinching honesty.


Every page pulses with defiance and hope. It is a story that reminds us that freedom is never granted — it is claimed, again and again, by those who dare to dream of it.


If you believe in justice, in the strength of the human spirit, and in the power of a single voice to challenge oppression, this book deserves a place on your shelf — and in your heart.


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Join the growing chorus of readers standing with Massoumeh Raouf — and with all those in Iran who still fight for the simple right to live free.

https://iranfocus.com/iran/56187-a-voice-of-defiance-escape-from-irans-prison-massoumeh-raoufs-powerful-memoir/?fbclid=IwY2xjawOesNVleHRuA2FlbQIxMABicmlkETE1QUJXTnB3R3lUN3QyZUtVc3J0YwZhcHBfaWQQMjIyMDM5MTc4ODIwMDg5MgABHtrbVS87k8dNh2vUpSkROlLhR8Ar0gL3YE_478aM6Lb9Nz-N6T1nIlQ5eWD7_aem_YprxoLGPvFi8iIYTYkeBcg


samedi 11 octobre 2025

Salon du Polar et du Livre Jeunesse à Ozoir-la-Ferrière, 5 octobre 2025

Le dimanche 5 octobre, la Ferme Pereire d’Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne) a accueilli une nouvelle édition du Salon du Polar et du Livre Jeunesse. L’événement a rassemblé de nombreux passionnés autour d’auteurs et d’illustrateurs.


Parmi les invités, Massoumeh Raouf, écrivaine et ancienne prisonnière politique iranienne, a présenté ses ouvrages Un petit prince au pays des mollahs (S-Active) et Évasion de la prison d’Iran (Balland), dans lesquels elle témoigne de son parcours de résistance et de sa quête de liberté.

Mme Christine Fleck, maire d’Ozoir-la-Ferrière, s’est entretenue avec l’auteure et lui a exprimé son soutien ainsi que son admiration pour son engagement.


Le salon, ponctué de dédicaces, de rencontres et de la remise des prix du concours de nouvelles, a une nouvelle fois mis en valeur la vitalité culturelle d’Ozoir-la-Ferrière et du département de Seine-et-Marne.

#SalonDuPolar #LivreJeunesse #MassoumehRaouf #OzoirLaFerrière #SeineEtMarne #Culture #Lecture

mercredi 8 octobre 2025

Massoumeh Raouf honorée de la Médaille d’Argent littéraire de la SAAF au Château de Montvillargenne


Sous les voûtes majestueuses du Château de Montvillargenne à Chantilly, la Société des Auteurs et Artistes Francophones (SAAF) a célébré samedi 4 octobre 2025 sa grande cérémonie annuelle « Palmarès 2025 ».

 Cet événement met traditionnellement à l’honneur des créateurs dont l'œuvre et l'engagement contribuent à faire rayonner la francophonie culturelle et la liberté d'expression. L’édition 2025 s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités du monde littéraire et artistique, dans une ambiance d’émotion et de convivialité.


Dans son discours d’ouverture, Madame Adelina Mateus, présidente de la SAAF, a rappelé l’importance de soutenir la création francophone et a félicité l’ensemble des lauréats pour « leur talent, leur courage et leur contribution à la beauté du monde ».
Ensuite un diaporama défile faisant découvrir les noms, visages et disciplines de chaque récipiendaire.

De nombreux artistes et écrivains ont été récompensés lors de cette édition 2025, parmi lesquels Marc Verillotte (Grande Médaille d’Or 2025), Martine Trouillet, Frédéric Julien Bonheur, Alexis Chartraire, Monique Coant-Blond, Philippe De Riemaecker, Rosana Largo Rodríguez, Pascual Ruiz, et bien d’autres.

Parmi les figures honorées, Massoumeh Raouf, écrivaine et militante iranienne exilée en France, a reçu la Médaille d’Argent littéraire de la SAAF pour l’ensemble de son œuvre et son engagement en faveur de la liberté d’expression.

Le ténor Kenny Ferreira a ému le public avec deux interprétations magistrales : Je crois entendre encore de Bizet et Una furtiva lagrima de Donizetti.

 

Une reconnaissance pour un parcours d’exception

C’est Joëlle Charbonnier, marraine de Massoumeh Raouf, qui a pris la parole pour lui remettre la distinction.


« Ma chère Massoumeh,

Je suis heureuse et fière de vous remettre aujourd’hui, la médaille d’Argent littéraire de la SAAF.
Cette médaille récompense votre combat, votre parcours semé d’embûches et l’écriture de vos livres qui relatent tout cela.

lundi 29 septembre 2025

Retour sur la 2ᵉ édition du Salon du Livre de Villabé, samedi 27 septembre 2025

 La deuxième édition du Salon du Livre de  Villabé (91), Essonne  s’est déroulée le samedi 27 septembre, de 10h à 18h, à l’Espace Culturel La Villa.


Un grand merci au Lion’s Club et à la Mairie de Villabé pour leur accueil chaleureux et leur précieux soutien. Une reconnaissance particulière également à Madame Christa Mallet, cheville ouvrière de l’événement, ainsi qu’à son équipe de bénévoles sans qui rien n’aurait été possible.



Cette édition a été ponctuée d’un moment inattendu et inspirant : la rencontre de Maasoumeh Raouf avec la jeune poétesse Siana. À seulement 14 ans, elle signe déjà son douzième ouvrage. Une rencontre pleine de promesses, qui témoigne de la vitalité et du renouveau de la scène littéraire.



vendredi 1 août 2025

Iran. Deux prisonniers politiques condamnés et exécutés

 


[par Massoumeh Raouf, publié sur oeil-maisondesjournalistes.fr le 31/07/2025]

Les autorités iraniennes ont procédé à l’exécution de Behrouz Ehsani, 70 ans, et Mehdi Hassani, 48 ans, dans la prison de haute sécurité de Ghezel Hesar, près de Karaj. D’après le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies, 612 personnes ont été exécutées depuis le début de l’année 2025 par le régime.

Ces deux prisonniers politiques, accusés d’appartenir à l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), avaient été condamnés à mort à l’issue de procès expéditifs, entachés d’irrégularités flagrantes et d’allégations de torture systématique selon Amnesty internationale. Mais au-delà de l’horreur individuelle, la date même de l’exécution résonne comme un signal politique : le 27 juillet est l’anniversaire du début du massacre de 1988, au cours duquel plus de  30 000 prisonniers politiques ont été exécutés en quelques semaines.

jeudi 24 juillet 2025

Iran : Saeed Masouri, prisonnier politique, alerte le monde sur un « nouveau massacre » en prison


 Le 16 juillet 2025, les forces de sécurité iraniennes ont mené une opération choquante dans la prison de Ghezel Hesar, visant à enlever le prisonnier politique Saeed Masouri. Une tentative violente, stoppée in extremis par la résistance de ses codétenus. Ce n’est pas un incident isolé, mais l’expression d’un régime en crise.

[par Massoumeh Raouf, publié sur oeil-maisondesjournalistes.fr le 23/07/2025]


Une vie derrière les barreaux, un quart de siècle de résistance

Saeed Masouri est détenu depuis décembre 2000. Cela fait plus de 25 ans qu’il subit l’enfermement, sans jamais avoir bénéficié d’une seule journée de permission. Son seul « crime » : être accusé d’appartenance à l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI).

mardi 15 juillet 2025

L’appel terrifiant à la répétition du massacre de 1988 en Iran : Mon frère a été sacrifié, est-ce au tour des autres ?


 Ces jours-ci, une nouvelle choquante me hante, une nouvelle qui sent le sang, la haine et la vengeance. L’agence de presse Fars, affiliée aux Gardiens de la Révolution, appelle ouvertement et sans aucune honte, le 7 juillet 2025, à la répétition du massacre de 1988 ; un crime resté impuni pendant des années, comme l’a maintes fois souligné Amnesty International.

[Par Massoumeh Raouf, sur   oeil-maisondesjournalistes.fr  publié le 11/07/2025]


Une justification effrontée du régime

En tant qu’ancienne prisonnière politique, et plus douloureusement encore, ayant perdu mon cher frère Ahmad Raouf Basharidoust dans cet été sanglant de 1988 – dont j’ai raconté l’histoire dans mon livre « Un Petit Prince au pays des mollahs » – je considère ces déclarations non seulement comme provocatrices, mais aussi comme un avertissement sérieux pour l’avenir de l’Iran. Car avant 1988, alors que j’étais encore derrière les barreaux, j’ai souvent entendu mes bourreaux dire : « Si nous sommes sur le point de tomber, nous ne laisserons aucun de vous sortir vivant de prison. » Cette menace s’est concrétisée ; beaucoup de mes amis et codétenus ont été tués lors de ce même massacre, et si je ne m’étais pas évadée de prison – histoire que je relate dans mon livre « Évasion de la prison d’Iran » – j’aurais été l’une de ces victimes.

Comment osent-ils qualifier le massacre de plus de 30 000 prisonniers politiques, dont l’immense majorité était des membres ou sympathisants de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), d’« expérience historique réussie » ? Ces paroles, empreintes d’un cynisme inouï, transpercent le cœur et déchirent l’âme de ces millions d’Iraniens dont un être cher, un membre de leur famille ou de leurs proches, a été arraché à la vie lors du massacre de 1988.