Dimanche 2 juin
2024, à Cany-Barville, l’écrivaine iranienne Massoumeh Raouf viendra à
l’occasion de la parution de son dernier livre BD « Un petit prince au
pays des mollahs ». Elle participera à un café littéraire autour du thème
« Mon évasion de la prison d’Iran ».Par la
rédaction paris-normandie
Publié:1 Juin 2024
Les passionnés de
littérature ont rendez-vous dimanche 2 juin 2024 à Cany-Barville à l’occasion
de la troisième édition de festival du livre. Près d’une quarantaine d’auteurs
présenteront de nombreux livres, allant des romans aux biographies, en passant
par les ouvrages d’histoire, de sciences et de poésie, les livres pour la
jeunesse, les essais politiques et les bandes dessinées.
Parmi
ces écrivains, Massoumeh Raouf, ancienne journaliste et prisonnière politique
du régime des mollahs en Iran, condamnée à vingt ans de prison et qui a échappé
à ses geôliers au bout de huit mois. Une histoire qu’elle relate dans son
livre Évasion de la prison d’Iran paru en 2022. Elle publie en
2023 un livre bande dessinée, intitulé Un petit prince au pays des
mollahs en hommage à Ahmad, son frère cadet, victime du massacre des
prisonniers politiques en 1988 en Iran.
Café littéraire ancré
dans l’actualité iranienne
« Quand
je rencontre les lecteurs physiquement, c’est toujours très émouvant, parce que
je trouve beaucoup de proximité malgré toutes nos différences. » Massoumeh Raouf animera à
15 heures l’un des quatre cafés littéraires de la journée, qui portera sur la
situation en Iran. « Au café littéraire, à travers mon propre
parcours et mon expérience politique, je parle de l’Iran et du combat du peuple
iranien, en particulier celui des femmes, pour la liberté. Ce sujet est d’une
grande actualité, et j’aborde diverses questions liées à cette lutte. Avec les
dernières nouvelles concernant la mort d’Ebrahim Raïssi, surnommé “le
boucher de Téhéran” et président du régime des mollahs, je pense
qu’il y aura de nombreuses discussions animées. »
Écrire pour résister
Pour
Massoumeh Raouf, l’acte d’écrire représente plus que la création d’une œuvre. « Écrire
est en soi une forme de résistance. Écrire, c’est transmettre cet esprit de
résistance aux autres et garder cette flamme de résistance vivante. Écrire,
c’est graver et révéler ce que le pouvoir en place préfère occulter et ignorer.
Ma vie peut se résumer en trois mots : femme, résistance, liberté. Car la
vie a un sens quand il y a des résistances pour la liberté et les valeurs
humaines. Écrire ce n’est pas simplement créer une œuvre littéraire. Cela fait
partie de ma lutte pour la justice et pour attirer l’attention du public sur la
terrible situation dans mon pays. »
Outre
Massoumeh Raouf, le public pourra échanger, lors des cafés littéraires, avec
Edith Gonsard et Daniel Bucquet (Mystères et Légendes de Seine-Maritime),
Régis Le Sommier (La guerre sur le front russo-ukrainien), Elisabeth
Reynaud parlera de « Sissi, une femme d’aujourd’hui ».
La
veille, le comédien Patrick Chesnais (Les beaux jours, C’est quoi ce Papy)
présentera au public son dernier livre Lettres d’excuse. Dans ces
missives qu’il a écrites à des proches, à des amis mais aussi à des
institutions, à des lieux et même à la vie, il déploie avec verve et humour
toutes les variations de l’art de s’excuser, ou pas.
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